lundi 25 septembre 2017

Eclairage public Plan Lumière

Lors du CC du 22/09, nous avons également interpellé la majorité quant à son "plan lumière", en effet, nous avons demandé s'il ne serait pas plus judicieux d'attendre 2020 et par la même occasion de proposer un plan lumière qui prenne mieux en compte les préoccupations des femmes, des personnes âgées et des personnes à mobilité réduite.
En effet, un article Belga du 14/09/17 relate que "le gouvernement wallon a marqué jeudi son accord pour l'utilisation de la technologie LED pour l'ensemble de l'éclairage communal au sud du pays, sans impacter les financièrement les communes." [...] "De 2020 à 2030, les gestionnaires de réseaux de distribution (GRD) ORES et RESA remplaceront - au rythme de 60 000 par an- les quelques 585 000 luminaires publics communaux." (https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_gouvernement-wallon-dix-ans-pour-passer-a-l-eclairage-public-au-led-dans-les-communes?id=9708958)
En anticipant, ne perdons-nous pas de l'argent ?

A ceci, le Bourgmestre nous a rétorqué, sceptique, que l'on verrait bien cela en dehors des "effets d'annonce"... Et que M. Denis reposerait la question directement au Parlement Wallon prochainement afin de nous infirmer ou confirmer cela... à suivre donc...

Notre proposition était en effet de pallier au plus urgent (si vraiment les luminaires étaient cassés et posaient un souci de sécurité) mais d'attendre 2020 pour la suite, ceci afin d'épargner les finances communales. De plus, pour Ecolo ce serait également l'occasion d'innover en réalisant un réel "plan lumière" qui tienne compte des perceptions des personnes les plus sensibles. En incluant le regard des femmes sur l'aménagement de l'espace public.
Nous nous sommes expliqué ainsi (reprenant le rapport de Nicole Van Enis http://www.barricade.be/sites/default/files/publications/pdf/2016-la_place_des_femmes_dans_l_espace_public.pdf ): "Les femmes et les hommes ont une façon différente d’appréhender l’espace public. Le sentiment d’insécurité des femmes devrait systématiquement faire l’objet d’attentions particulières de la part des architectes urbanistes. Cette manière d’envisager les aménagements ne coûte pas plus cher et augmente le bien-être de tous et toutes, pas seulement des femmes jeunes et en bonne santé mais aussi des personnes âgées des deux sexes et des personnes à mobilité réduite." [...] "Si nous rendons l’espace plus confortable et attractif pour les femmes, il le sera pour tout le monde !"

Des associations féministes ont imaginé d’organiser des « marches exploratoires » au cours desquelles des idées d’aménagement souhaitables sont collectées. [Namur été la première ville belge à intégrer la problématique du genre dans les futurs aménagements d'espaces publics. Le projet a été lancé en 2015 et a permis d'identifier les lieux/quartiers prioritaires pour garantir une meilleure sécurité aux habitantes (http://www.dhnet.be/regions/namur-luxembourg/namur-plus-sure-pour-les-femmes-58c188a2cd70a15c9a096119)]. Ces groupes de femmes ont noté les lieux qui leur paraissent plus dangereux, les points positifs et négatifs de l’aménagement urbain afin d’adresser des recommandations aux autorités de la ville."


"La vérification du bon fonctionnement ou l’augmentation de points d’éclairage public ou encore la lutte contre les dépôts d’ordures clandestins c’est à dire une ville bien éclairée la nuit, sans espaces obscurs, sont des éléments qui aident les femmes à se sentir en sécurité." "Dans son étude, Marylène Lieber (in "le sentiment d'insécurité au prisme du genre" - repenser la vulnérabilité des femmes dans les espaces publics"-2011) indique que pour la plupart des femmes, sortir seule le soir nécessite une série de précautions, certaines formes de comportement, de mise en place de stratégies pour éviter ce qu'elles considèrent comme dangereux." Sentiment différent de celui ressenti par les hommes. "Ce sentiment de peur -écrit-elle- a une incidence notoire sur la mobilité et l'autonomie des femmes quels que soient leur âge et leur catégorie sociale. Il est question ici de légitimité pour les femmes de se trouver dans l'espace public." [...]


Nous avons proposé de ne pas acheter les projecteurs de mise en valeur des bâtiments, de plus, non essentiel dans l'immédiat, notons également que "certains éléments comme les éclairages provenant du sol éblouissent les victimes en cas d'agression et sont donc souvent déconseillés pour rendre les espaces plus sûrs." Mais ici encore, le Bourgmestre ne donne pas foi à nos arguments, prétextant que l'on a toujours fonctionné de la sorte....
Pourtant, ce genre d'expérience nous semble possible et réaliste afin d'avoir un espace public où chacun se sent en sécurité et par la même d'avoir une attention à l'autonomie de tout un chacun.

Soutien au lancement d'une monnaie locale et citoyenne : le SolAToi

Ce 22/09, lors du conseil communal, Ecolo Ath a tenu à soutenir la création d'une monnaie locale complémentaire, levier de la transition écologique, permettant d'orienter les comportements vers une consommation durable. En effet, le principe d'une monnaie locale est de permettre une relocalisation de l'économie et de soutenir l'emploi local en renforçant les interactions entre les citoyens et les commerçants/producteurs locaux. Nous avons toujours plaidé le soutien des circuits courts et le SolAToi est un outil de réappropriation de l'économie locale par les habitants. C'est également un moyen de sensibiliser à d'autres enjeux environnementaux et nous félicitons cette démarche citoyenne.
Il ne doit pas y avoir ici de volonté d'ingérence dans la gouvernance de cette initiative citoyenne mais bien d'être là plutôt comme soutien et surtout pour le suivi, via l'Agence de Développement Local, puisqu'il ne s'agit pas uniquement de lancer cette monnaie, il faut aussi la rendre pérenne. (Par ailleurs, nous savons que ce genre d'initiatives bénéficie également du soutien de Financité).
Dans cette optique, afin de renforcer cette initiative, de la soutenir et également pour motiver la population athoise à se lancer, nous avons proposé d'aller un cran plus loin en demandant qu'une partie des jetons de présence des conseillers communaux (en ce y compris le collège) soit rétribué en SolAToi avec accord des intéressés.
Cette requête a été suivie par la majorité socialiste.

N'oublions pas également que la ville pourra soutenir cette initiative en proposant des comptoirs de change au sein de ces différentes institutions (bibliothèque, commune, ADL, MCA, cpas,...)

Pour mieux comprendre quelques vidéos :
https://vimeo.com/123823500
Une sur l'expérience de l'Epi et du Voltî https://www.tvlux.be/video/info/economie/volti-epi-des-monnaies-locales-pour-soutenir-l-economie-locale-_24176.html